La résolution de problèmes… Un gros défi pour moi cette année ! J’ai en effet décidé de m’y mettre très sérieusement car, je dois bien me l’avouer, mon enseignement de cette discipline n’était pas du tout structuré : pas de méthode de résolution précise enseignée, ni affichage, ni trace écrite des typologies de problèmes pour les élèves. Bref, c’était une catastrophe ! Ainsi, pour m’aider dans ce nouveau projet, j’ai décidé de m’appuyer sur une méthode au sujet de laquelle j’entends peu de retours mais qui, j’en suis sûre, est géniale : STRATÈGES, Résolution de problèmes niveau 3, aux éditions RETZ.

Ce que nous propose cet ouvrage dans le détail

Nous ne sommes qu’au mois de septembre, mais je peux déjà vous assurer que cette méthode est d’une grande aide lorsqu’on débute un VRAI enseignement de la résolution de problèmes : une typologie de Vergnaud détaillée en début d’ouvrage, des schémas structurants et des supports d’explicitation orale, un exemple de dialogue d’explicitation (une mini-leçon) et une progression sous forme de ceintures de compétences afin de respecter le rythme de chacun.

Les supports pour l’enseignant

La progressivité proposée dans cet ouvrage a été construite dans une logique de continuité des savoirs et habiletés en résolution de problèmes depuis le CP : arrivés au CM2, les élèves devraient donc avoir déjà vu une majorité des types de problèmes existants hormis les problèmes de proportionnalité. C’est surement la raison pour laquelle les problèmes ne sont pas classés selon leur typologie. Cette programmation en quelque sorte spiralaire ne me convenait pas, puisque je souhaitais introduire progressivement les types de problèmes, je voulais commencer à zéro. J’ai alors construit une programmation selon cette envie.

Comment je procède cette année ?

Chaque séquence en résolution de problèmes se déroulera en quatre temps :

Une phase de découverte d’un nouveau type de problème
Auparavant, je ne faisais pas cette séance d’identification d’un type de problème. Mais sur les conseils d’une PE avec qui j’ai discuté dernièrement sur Instagram, je me suis rendue compte que cette phase était essentielle. Je la remercie donc chaleureusement !
Je proposerai donc aux élèves six à huit problèmes parmi lesquels se trouve un intrus. Les élèves devront justifier leurs choix (ce problème est un intrus parce que…). Cette phase permettra de dégager quelques caractéristiques communes aux problèmes restants. Par exemple, ils sauront que dans les problèmes restants, on cherche ce qu’il y a en tout ou au total.

Une phase d’élaboration d’une stratégie de résolution de ce type de problème
Je propose aux élèves de résoudre un problème parmi ceux qui avaient été triés dans la séance précédente. Nous mettons en commun nos stratégies de résolution et je leur propose un schéma structurant, représentatif de ce type de problème (par exemple, « lorsque je cherche ce qu’il y a en tout avec des collections différentes, j’utilise ce schéma »).

Une phase d’entrainement collectif à la résolution de ce type de problème
Les élèves s’entrainent à la résolution de problèmes du type abordé en classe. Pour chaque problème, je leur demande de dessiner au crayon le schéma structurant qui correspond à la situation-problème avant d’écrire leurs calculs et leur phrase-réponse. Ainsi, je vois d’emblée qui a du mal à visualiser la situation-problème.

Une phase d’entrainement individuel qui respecte le rythme de chaque élève
À ce stade de la séquence, les élèves s’entrainent dans leur fichier de ceintures de compétences en problèmes. Celui-ci regroupe donc une dizaine de problèmes par couleur de ceinture. S’ils se sentent prêts à passer un test, ils le passent et le rangent dans leur classeur de ceintures. Grâce aux ceintures, les élèves rebrassent les notions vues antérieurement.

Les supports pour les élèves

Après l’élaboration de l’affichage collectif sur lequel figurent un problème référent et le schéma qui le structure, les élèves ont une copie de cet affichage dans leur cahier de leçons. Aussi, afin de s’aider dans la résolution des problèmes, et sur les préconisations de la méthode RETZ, chaque élève a un sous-main plastifié portant les différents schémas structurants de l’année. Les élèves peuvent y écrire au feutre effaçable et manipuler avec du matériel.

Pour tout télécharger, c’est par ici !

Je réalise les affichages et les leçons avec les élèves depuis mon ordinateur et mon vidéoprojecteur installés dans la classe. J’imprime le livret d’entrainement des élèves au format recto-verso en 2 pages par feuille. Je massicote ensuite les pages et je relie le tout pour former des livrets au format A5. Quant aux tests en ceintures de compétences, je les imprime également au format A5 sur du papier de couleur. Le tout est rangé dans une pochette accessible aux élèves, en toute autonomie !